ADEMA-PASJ et la question de sa candidature à la présidentielle de 2018: Pas de répit pour Tiémoko Sangaré!

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La question de la candidature de l’ADEMA-PASJ finira-t-elle par emporter le Pr Tiémoko Sangaré ? Question de taille, car l’homme semble être pris de court par les militants, des cadres et responsables en tête, dans sa stratégie de faire durer le suspense quant aux recommandations de la dernière conférence nationale du parti. Aussi, face à certaines exigences statutaires, Tiémoko est pressé de partout pour qu’enfin la question de la candidature du parti soit très vite tranchée.

C’est dans ce cadre que le Président de la Commission Centrale de Contrôle Administratif et de Gestion des Conflits, M. Chirfi Moulaye Haidara, vient de lui envoyer une lettre d’interpellation en vue de la reprise en main du processus de désignation du candidat du parti. D’autant que, souligne-t-il, les conclusions de la retraite politique du 22 juillet dernier ne reflètent en rien les recommandations exécutoires de la dernière conférence nationale pour ne laisser apparaitre qu’une grande ambigüité quant à la question d’une candidature interne qui doit être levée, afin d’apporter plus de sérénité dans les rangs du parti.

Il s’appuie sur les articles 85 alinéa 6 du règlement Intérieur et 64 des statuts du parti stipulent que : « L’Investiture du candidat du parti à l’élection du Président de la République devra intervenir au plus tard dans douze (12) mois avant la date de la tenue du scrutin présidentiel». D’où l’urgence d’aller vite, afin d’être dans les délais, conformément aux textes du parti.

« C’est pourquoi Camarade Président, en vertu de ses prérogatives statutaires et en se fondant sur certaines dispositions des textes du parti (articles 43, 44, 48 et 64 des statuts ; articles 46, 84, et 85 du règlement intérieur), la CCCAGC par ma voix, voudrait, par la présente, attirer votre attention et interpeller tout le Comité Exécutif à une prise en main responsable de l’avenir du parti et à inscrire les actions dans l’intérêt supérieur du parti et du pays, conformément à l’esprit et la lettre de nos textes », écrit M. Haidara.

C’est dire que les jours prochains vont s’avérer très fastidieux pour le Président de l’ADEMA-PASJ, surtout que le projet de révision constitutionnelle qui focalisait toutes les attentions vient d’être mis en stand-by par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Réussira-t-il à mener à bout les recommandations de la 15ème Conférence Nationale du parti ? En attendant, l’homme est comme sur une poudrière qui peut prendre feu à tout moment.

Nous vous proposons donc in extenso la correspondance du Président de la Commission Centrale du Contrôle Administratif et de Gestion des Conflits.

« Le Président de la Commission Centrale de Contrôle Administratif et de Gestion des Conflits

 Au
Président du Comité Exécutif de l’Adema – PASJ

Objet : Interpellation du Comité Exécutif

Concernant le choix du candidat du parti.

Camarade Président,

En confiant les destinées du parti à l’équipe que vous avez l’honneur et la lourde responsabilité de diriger à l’issue du 5ème congrès ordinaire du parti, les militants de l’Adema-PASJ ont nourri beaucoup d’espoir, car ils attendaient un regain de vitalité dans la vie du parti. Vous avez pu d’ailleurs remarquer Camarade Président, que c’est avec l’enthousiasme et confiance, que les militants ont fait des recommandations appropriées, telles que la reconstitution de la famille Adema PASJ, la création d’un Pôle de Gauche, notamment. Tout ceci est l’expression de très fortes attentes en ce qui concerne la redynamisation du parti, le respect des textes et des principes, la visibilité du parti et sa pro activité.

Mais force est de constater que la mise en œuvre de ces recommandations et de celles issues des instances qui ont suivi, accuse un grand retard, créant naturellement un climat d’incertitude, de suspicion, de défiance et même de désespoir chez les militants. Cette situation de malaise généralisée constitue aujourd’hui une menace grave pour la cohésion et l’unité au sein du parti, et compromet sérieusement les chances de rebondir à l’horizon 2018.

Malgré cette lenteur, je vous félicite pour les dispositions prises à l’issue de la retraite politique du 22 juillet 2017, car le débat sur le choix du candidat du parti a pu être lancé. C’est déjà une grande avancée. Néanmoins, en ce qui concerne ladite retraite, la Commission Centrale de Contrôle Administratif et de Gestion des Conflits (CCCAGC) par ma voix, attire votre attention et celle du CE, sur le fait que la déclaration qui en est issue, n’est pas conforme à celle exécutoire de la 15emme conférence du parti, dont l’esprit, sans ambiguïté, est de déclencher le processus de désignation du candidat du parti. Or en analysant le texte, on a l’impression qu’on laissait entrevoir l’éventualité d’une candidature externe au parti. Cette ambiguïté doit être levée, afin d’apporter plus de sérénité dans nos rangs.

Pour revenir au choix du candidat du parti, objet de la présente, je vous rappelle que les articles 85 alinéa 6 du règlement Intérieur et 64 des statuts de notre parti, stipulent : « L’Investiture du candidat du parti à l’élection du Président de la République devra intervenir au plus tard dans douze (12) mois avant la date de la tenue du scrutin présidentiel». Vous comprendriez alors qu’il faudrait aller vite, afin d’être dans les délais, conformément à nos textes.

C’est pourquoi Camarade Président, en vertu de ses prérogatives statutaires et en se fondant sur certaines dispositions des textes du parti (articles 43, 44, 48 et 64 des statuts ; articles 46, 84, et 85 du règlement intérieur), la CCCAGC par ma voix, voudrait, par la présente, attirer votre attention et interpeller tout le Comité Exécutif à une prise en main responsable de l’avenir du parti et à inscrire les actions dans l’intérêt supérieur du parti et du pays, conformément à l’esprit et la lettre de nos textes.

Pour ma part, je suis convaincu Camarade Président, qu’en tant militant de première heure, vous ne ménagerez aucun effort pour faire respecter les textes du parti.

Sentiments militants ».

Source: Le Matinal

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