La France fournie du renseignement et des matériels aux terroristes, selon Bamako et se réserve le droit de faire usage de la légitime défense.
Des actes d’indiscipline caractérisés par des refus d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, des cas d’extinction des transpondeurs dans le but de se soustraire du contrôle, à cela s’ajoute des cas de falsifications de documents de vol, ainsi que des cas d’atterrissage d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes, sans autorisation préalable, sont attribués à l’armée française.
Au total une cinquantaine (50) de cas délibérés sont notés par l’armée malienne, selon la correspondance de Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale au conseil de sécurité des Nations Unies.
La lettre du chef de la diplomatie malienne en date du 15 août 2022 cite par exemple, « la nuit du 06 au 07 août vers 03h30 du matin, un hélicoptère a atterri aux environs de la forêt de Ougrich au sud de Lerneb et Aratène, cercle de Goundam, région de Tombouctou. L’hélicoptère a embarqué 2 éléments d’Ibrahim Ag Baba, lieutenant d’Abou Talha, chef de l’émirat de Tombouctou pour une destination inconnue ». Aussi, « le 08 août 2022 à 12h55, une patrouille des FAMa est sortie de Labbézanga pour rechercher en vain un colis largué par Barkhane à 03 km Est dudit poste ».
Le gouvernement malien dit avoir à sa disposition plusieurs « éléments de preuve de violations flagrantes de son espace aérien » par la France pour « collecter des renseignements aux groupes terroristes opérant dans le Sahel et leur larguer des armes et des munitions ». Saisi à cet effet, le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin que l’organe garant de la paix dans le monde œuvre pour que la France cesse immédiatement ses actes d’agression contre le Mali.
Cependant Bamako averti, « en cas de persistance dans cette posture qui porte atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays, le gouvernement malien se réserve le droit de faire usage de la légitime défense ». Toute fois, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop conclu en sollicitant une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU sur la question et la publication du document officiellement.
Une nouvelle bataille diplomatique sur la situation sécuritaire du Mali avec la France est donc engagée.
Vinabé DENA
lemalien.com