Militaires ivoiriens retenus à Bamako : Otages ou monnaie d’échange ? Jusqu’où peut nous amener cette affaire ?

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Alors que l’on s’attendait à un règlement définitif de cette affaire de soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport international Président Modibo Keita de Bamako, après la libération de trois (3) soldates des 49.

Bamako surprend tout le monde, même la médiation conduite par le Togo. Vendredi, 09 septembre dernier à l’issue d’une rencontre entre le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta et le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama. Le Chef de l’État malien a fait savoir à son interlocuteur qu’« au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt internationaux émis par la justice malienne ». Précise que « ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali ». En clair, les 46 militaires restant doivent être utilisés comme monnaie d’échange aux personnalités visées par des mandats d’arrêt internationaux qui se trouvent en terre ivoirienne.

À Abidjan toujours pas de communiqué officiel. Cependant, tout porte à croire que la Côte d’Ivoire n’acceptera pas ce que demandent les autorités maliennes. Sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables de la société civile ivoirienne crient à une prise d’« Otage ». Réagissant sur le sujet, l’ancien ministre et député proche de Guillaume Soro, Alain Lobogon a écrit sur Twitter, « quand en 1979, des Américains furent pris en otages au sein de leur ambassade à Téhéran, nul au sein de la communauté internationale ne reprocha aux Américains d’avoir commis une bourde en accueillant aux USA le Shah d’Iran ».

Le prochain sommet des Chefs d’États de la CEDEAO entre le 22 ou le 23 septembre à New-York devrait également examiner le sujet.

En attendant qu’une solution soit trouvée, c’est la culture qui subit les conséquences de cette affaire qui a plus que dégradé les relations ivoiro-maliennes. Après l’annulation à Abidjan le mois dernier du concert de l’artiste malienne, Mariam Bah – Lagaré, c’est au tour du rappeur ivoirien, DIDI B de voir son concert prévu le 24 septembre prochain à Bamako, annulé.

Vinabé DENA

lemalien.com

 

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