LE MOT D’ORDRE DE GRÈVE LEVÉ, LAISSANT UNE SYNERGIE DIVISÉE. LES PARENTS D’ÉLÈVES ENTHOUSIASTES
11.000 FCFA c’est la somme d’une prime spéciale de responsabilité que chaque enseignant devra toucher, la création d’une prime spéciale d’enseignant et l’élaboration d’un document de cadre d’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants sont entre autres conclusion des négociations entre le gouvernement et la synergie des syndicats de l’éducation.
Après avoir chamboulé les programmes scolaires depuis 2020 dans leur lutte pour l’application de l’article 39 qui devrait augmenter le salaire des enseignants de 20%. À la suite des événements du 18 août 2020, les militaires qui ont pris le pouvoir ont accepté dans la foulée d’appliquer ce fameux article 39, permettant ainsi aux examens d’être organisés dans les bonnes conditions.
Depuis l’application de l’article 39, chose que la principale centrale syndicale du pays (Union Nationale des Travailleurs du Mali – UNTM) n’a pas apprécié et dès lors, elle s’est mise à réclamer les mêmes avantages pour les autres travailleurs du Mali. Sous la pression et des grèves, le président de la transition à l’époque, Bah N’Daw et son premier ministre décident de faire le ménage dans le gouvernement. La suite est connue.
Avec l’arrivée de Dr Choguel Kokalla Maïga à la Primature sous la gouvernance du Colonel Assimi Goïta. Un nouvelle grille salariale est élaborée, toutes les catégories doivent recevoir le même salaire. La loi régissant les statuts particuliers à l’exception des enseignants chercheurs et des magistrats est abrogée. Donc plus question de l’article 39. Malgré tout çà les enseignants ont persisté.
Mais, aujourd’hui acceptent des primes au nom « de la situation que le pays travers ». Tout en oubliant qu’ils avaient renoncé à propositions de primes sous l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita.
C’est la lutte qui a finalement mangé les enseignants. L’application de l’article 39 a permis d’augmenter le salaire de bon nombre de corporation dont certains sont aujourd’hui mieux traiter que les enseignants. Et s’ils avaient accepté les primes comme l’avait voulu Moustapha Djitteye, secrétaire du Syndicat de l’éducation nationale et de la culture ( SNEC).
Sur les sept syndicats qui restent de la synergie, six ont signé le protocole d’accord avec le gouvernement et un autre qui est le Sypesco refuse.
Lors des assemblées générales d’information des militants, les leaders ont passé un bon moment à les supplier d’accepter les primes. Hélas ! Des militants frustrés et d’autres sans mot.
Cependant, les parents d’élèves accueillent cette nouvelle avec joie. Enfin les cours pourront se dérouler normalement, fait savoir des parents avec un sourire.
Vinabé DENA
Lemalien.com