Le statisticien Sidiki Guindo a réalisé un sondage d’opinion du 12 au 14 juin dernier sur le référendum du 18 juin 2023 et le niveau de connaissance et de motivation de la population malienne sur le processus. Il a en présenté les résultats jeudi 15 juin lors d’une conférence presse tenue à la maison de la presse à Bamako
Selon ce sondage réalisé par téléphone auprès de 1260 individus répartis sur 8 régions du Mali y compris le district de Bamako le « Oui » l’emportera dimanche lors du Référendum avec au minimum 74,92%. Toutefois, le taux de participation demeure une « équation non résolue ».
Moins de 25% de personnes interrogées ont une bonne connaissance du projet de Constitution même si plus de 90% parmi elles affirment se rendre aux urnes dimanche et plus de 81% en sont satisfaits.
Quant à la gestion actuelle du pays sous la transition, 87% de maliens déclarent être satisfaits de la conduite des affaires du gouvernement de transition et 78,8% pensent que la situation générale du pays s’est améliorée sur les trois derniers mois contre seulement 9,1% qui affirment qu’elle s’est détériorée. Un dernier avis largement partagé à Gao en particulier où près de la moitié des personnes interrogées, 42,3% soutiennent que la détérioration de la situation générale du pays s’est accentuée sur la période sus indiquée.
Un sondage présenté un mois plutôt, le 15 mai 2023 et effectué exclusivement auprès des Bamakois, révélait que sur le Référendum prévu ce dimanche 18 juin,dont la campagne s’est achevée vendredi 16 juin, 55,2% des personnes interrogées (soit la majorité) ne connaissaient « pratiquement rien sur la nouvelle Constitution » tandis que seulement 7%affirmaient en avoir une « bonne connaissance ».
Concernant les intentions de vote lors du scrutin, 83,6% de Bamakois indiquaient voter pour le « oui » contre 5,9% pour le « non » et 10,5 qui comptaient s’abstenir.
Alors que le débat sur la légalité du référendum organisé par le gouvernement de transition, a persisté tout au long de la campagne référendaire, 84% de maliens à Bamako estimaient en mai que le président de la transition Assimi Goita et son équipe devaient l’organiser contre 10,6% qui appelaient à un renoncement.
Mohamed Kenouvi
Lemalien.com