Du 02 au 16 juin a eu lieu la campagne référendaire du 18 juin 2023. Si le gouvernement et ses soutiens mobilisent pour une adhésion au projet, les partisans de l’imam Mahmoud Dicko et la ligue des imams du Mali quant à eux s’opposent. Entre temps d’autres citoyens ne sont ni pour le « Oui » ni pour le « Non ».
Le Mali sous la transition depuis 2020 tient sa première élection. Ce référendum constitutionnel est vu comme un test pour les autorités de transition, tant sur le plan politique que sécuritaire.
Projet de nouvelle constitution, les maliens sont dispersés. Cela pour des raisons diverses.
Pour les partisans du Oui c’est le Colonel Assimi Goïta et la rupture avec la France qui sont mis en avant pour convaincre au détriment du contenu du document qui sera soumis à référendum. Des Partis politiques et Organisations de la société qui ont peur de leur disparition d’une manière ou d’une autre ont vite rejoint les rangs du Oui.
Pour les opposants, c’est la laïcité et les initiateurs du projet qui posent problème.
L’imam Mahmoud Dicko qui somnolait dans sa mosquée s’est brusquement réveillé, quelle mouche l’a piqué ? Personne ne le sait.
Hasard ou coïncidence, à New-York devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne a demandé le retrait sans délai des casques bleus du Mali. Est-ce une manière pour obtenir un vote massif du Oui ? D’autant plus que ç’a coïncidé avec la grande mobilisation pour le Oui au stade du 26 Mars. Cependant cette annonce va plus que jamais compromettre le vote à Kidal, fief des ex-rebelles qui sont toujours attachés l’accord dont la MINUSMA surveille la mise en œuvre, selon l’ONU.
Les rassemblements au stade du 26 Mars et au Palais de la culture indiquent clairement que le climat social et politique voir sécuritaire est plus que tendu au Mali. Il faut donc des esprits qui dépassent des émotions pour raffermir le vivre-ensemble.
Les calcules politiques et politiciennes seront mises à la lumière après ce référendum. C’est à ce moment que les couleurs et les volontés des uns et des autres seront connus.
Aucune circonstance n’arrive à réunir les maliens, pourquoi ? L’argent, le pouvoir, l’égoïsme et la haine. Il est tant que ce peuple d’une histoire héroïque converge vers l’Union gage d’un Mali de pays avec tous ses fils et filles.
Vinabé DENA
Lemalien.com