La visite d’une délégation des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) aux Etats-Unis, sur l’invitation de l’ONG Independant Diplomat, continue à alimenter la polémique. Lors de la présentation de vœux le vendredi 12 janvier, le président de la République n’a pas hésité de dénoncer des “comportements parallèles”. A travers son porte-parole au Mali, l’ONU se défend en rappelant que le voyage n’était pas sous l’égide des Nations unies.
Le voyage la semaine dernière d’une délégation des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) aux Etats-Unis, sur l’invitation de l’ONG Independant Diplomat, continue d’alimenter la polémique.
Les ex-rebelles ont rencontré à New York le Conseil de sécurité de l’ONU, participé à des conférences au Pentagone et d’autres rencontres. Une véritable offensive diplomatique qui a suscité de vives réactions au Mali et cela jusqu’au sommet de l’Etat puisque le président de la République a profité des cérémonies de présentation de vœux pour adresser des critiques à peine voilées à la communauté internationale.
“Au moment même où nos parents des groupes armés font l’effort de se retrouver face au gouvernement et quelques fois avec le gouvernement, on invite la CMA à New York, à Washington, non pas par le gouvernement américain mais par une ONG dont nous savons le rôle qu’elle a joué dans certains événements africains. Est-ce comme cela que l’on conforte la paix au Mali ? Non. Il faut que les comportements parallèles désobligeants cessent également aussi”, a assené Ibrahim Boubacar Keïta.
Du côté des Nations unies, on refuse d’endosser l’initiative de ce voyage controversé. Son porte-parole au Mali, Myriam Dessables, a tenu à préciser que ce voyage n’était pas sous l’égide des Nations unies.
Reste que selon nos confrères de RFI, la sortie d’IBK n’a aucun effet sur l’administration de Donald Trump puisque le gouvernement américain devrait recevoir prochainement les ex-rebelles à la Maison blanche.
M. D.
Source : maliweb