Buhari, Nana Akuffo, Alassane OUATTARA, Macky SALL, Issoufou Mahamadou, pour sauver le «naufragé » Ibrahim Boubacar KEÏTA

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Après le cuisant échec de l’ancien président du Nigeria, Jonathan Goodluck, dépêché à Bamako pour faire entendre les protagonistes d’une crise sociopolitique profonde, c’est un aréopage de chefs d’Etat de l’organisation sous-regionale, qui sont attendus demain jeudi 23 juillet à Bamako pour une médiation, dite de la dernière chance. Sera-t-elle une villégiature de plus. Enjeux d’une mission décisive

Cette troisième mission de la CEDEAO est composée de pas moins de 5 Chefs d’État (Alassane Dramane Ouattara, Macky Sall, Mahamadou Issoufou, Nana Akufo-Addo et Mahamadou Buhari). Elle est attendue ce jeudi à 10heures à Bamako pour tenter de nouveau de faire entendre les protagonistes de la crise sur les bords du Djoliba.

Une heure d’entretien avec le président IBK au Palais de Koulouba entre 13h et 14h, puis, une heure avec l’Imam Mahmoud Dicko et le M5-RFP de 15h à 16h à l’hôtel Sheraton. Ces entretiens seront suivis d’une séance de travail pour finaliser le communiqué final qui devra être rendu public aussitôt. Selon les informations de Confidentiel Afrique, le départ de la mission de la CEDEAO est prévu à partir de 17h30. Il faut souligner, que dès l’arrivée de l’équipe de médiateurs de haut niveau, ils seront briefés par Goodluck Jonathan, le médiateur en chef de la CEDEAO dont on se emande aujourd’hui, après son échec la semaine dernière, s’il ne s’était pas mépris sur la nature de cette crise, qui a éclaté ouvertement le 5 juin dernier, lors d’une première mobilisation à Bamako demandant le départ du Président malien Ibrahim Boubacar Keita?

Qui sauvera le ‘’ naufragé’’ Ibrahim Boubacar KEÏTA? La manifestation organisée, suite à l’appel de la Coordination des mouvements et associations de soutien à l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), Espoir Mali Koura (EMK) du cinéaste Cheick Omar Sissoko, qui fut un temps ministre de la culture et le regroupement d’opposants politiques au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) a été rapidement rejoint par d’autres leaders politiques et de la société civile pour constituer le Rassemblement des forces patriotiques sur la base des manquements graves de gouvernance dont le summum a été atteint, lorsque le Président IBK est passé outre la décision de sa propre majorité dans la désignation du candidat au perchoir en leur imposant nuitamment Moussa Timbiné, un ancien leader estudiantin, donné battu par les résultats provisoires du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, mais, déclaré vainqueur par l’arrêt de la Cour constitutionnelle, qui a proclamé les résultats définitifs, “arrêt susceptible d’aucun recours”. 


La dernière chance pour sauver IBK

Il n’en fallait pas plus, pour écorcher à vif, société civile et opposants politiques, qui n’arrêtaient pas de regretter la reconduction au Palais présidentiel de Koulouba pour un nouveau bail de 5 ans d’Ibrahim Boubacar Keita, celui-là même qui fut plébiscité en 2013 et, qui a été Ambassadeur, Ministre des affaires étrangères, Premier ministre et Président de l’Assemblée nationale du Mali entre 1992 et 2007. Bref, un profil, bien au parfum de l’État dans le détail de ses rouages, mais, qui a déçu lamentablement son peuple avec “un régime affairiste, corrompu et incompétent” comme le soulignent les irréductibles opposants de son régime. Ouattara, Buhari, Ado Akuffo, Issoufou et Macky Sall pourront-ils sauver leur homologue malien, Ibrahim Boubacar KEÏTA? Cette mission serait-elle une villégiature de plus ? Autant de questionnements qui taraudent les esprits des maliens.

 

Par Oussouf DIAGOLA, Grand Reporter à Confidentiel Afrique 

 

 

 

 

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