Mariage, c’était mieux avant

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Le taux élevé des divorces nous amène à nous demander si le mariage n’était pas mieux avant ?

Les mariages sont célébrés chaque jour. Et chaque jour, on assiste à des divorces. Les affaires courantes aujourd’hui dans nos tribunaux sont pour la plupart des affaires de divorce. Et aussi la violence conjugale. Comment est-on arrivé à ce stade. La réponse à cette question se trouve dans la manière dont les mariages sont célébrés de nos jours.

Cette célébration se fait avec une grande pompe. Et c’est toute la république qui est invité. Les gigantesques cortèges bloquent les rues. Le sommeil des pauvres voisins sont confisqués avant que le couple concerné ne se retrouve  devant un tribunal pour tenter de recoller des morceaux.

De nos jours on ignore que la vie de foyer est fait de haut et de bas. Il faut juste savoir s’asseoir. Un adage populaire ne dit pas que « vivre ensemble, c’est se bagarrer ». Rien ne sert de rappeler l’histoire de la langue et des dents enseigné auparavant aux jeunes couples. Pourquoi tant d’échec pour les mariages de maintenant ?

Très souvent, nous ne sommes pas assez bien préparés par les anciens. Nous ne laissons pas nos familles faire les démarches. Nous ne laissons pas le temps au griot de la famille tout le temps qu’il faut pour connaître, observer la famille du prétendant ou celle de la future épouse.

Ce sont ces démarches qui se faisaient avant. Ce sont ces observations qui permettaient à deux familles de s’unir. Le mariage d’avant n’unit pas seulement l’homme et la femme, mais plutôt deux familles, deux clans ou deux lignées.

De nos jours nous sommes pressés de concrétiser ce que nous voyons dans les séries de télénovelas, c’est-à-dire brandir la bague en or et crier « OUI ! ».

Parfois, c’est la beauté de la sirène qui nous fait jeter dans l’arène. Puis on finit par découvrir que la reine tient bien les rênes et tire même un peu trop sur la ficelle.

La reine aussi se rend compte que le prince charmant n’avait pas que du charme, mais son côté sombre « boubou » était caché en lieu sûr. Derrière le tombeur d’un soir, se cache un fossoyeur de cœur, un plaisantin irresponsable et sans vergogne. Avant de s’en rendre compte, il est trop tard, le coup est déjà tiré, la cible est touché en plein cœur.

Selon Madame Traoré Sétou Koné, qui vient juste de fêter avec son époux 50 de mariage, il faut revoir l’éducation des filles, « La jeune fille peut ne pas aimer son mari. Mais quand elle est bien éduquée et préparée sur la réalité d’un mariage, elle peut consentir des efforts. Ce qui n’est pas le cas de nos jours », fait remarquer Sétou Koné. Elle ajoute que : « Je n’aimais pas mon mari quand je l’ai épousé. Mais depuis mon enfance, les parents m’ont appris que le mariage ne repose forcement pas sur l’amour mais le pardon, la patience, le respect et la communication. Et surtout que l’avenir de mes enfants dépendra de mon comportement avec mon mari. Aujourd’hui, je suis contente d’avoir relevé le défi ».

Pour éviter les scénarios auxquels nous assistons aujourd’hui, revenons à notre mariage d’avant. Celui qui était et qui engageaient les liens de sang. Dans ce mariage, c’est l’harmonie, c’est le respect et aussi la peur d’être un fossoyeur. Dans ce mariage, c’est la dignité et l’honneur que nous défendons, c’est aussi nos lignés que nous perpétuerons. Dans le mariage d’avant, il faut plutôt mourir que de vivre dans le déshonneur et l’indignité.

Lucrèce Kanté

 

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