Depuis le 05 juin, une division totale! D’une part, les pro IBK et d’autre part les pro Mahmoud DICKO. Or, il n’y a pas que ces deux. Le Mali est plus que ces deux
Si la gestion est mauvaise au Mali, IBK n’est pas le seul à gérer. Et si Mahmoud dénonce la mauvaise gestion, il n’est pas le seul à le faire. Clément Dembélé l’a fait, Oumar Mariko l’a fait, Cheik Oumar Sissoko l’a fait, Amadou Traoré l’a fait, Choguel Maïga l’a fait, des citoyens lambdas l’ont fait.
C’est trop simpliste ce qui se dit aujourd’hui sur cette affaire. Le problème du Mali n’est pas que politic. Le problème du Mali est aussi médiatique, éducatif, sanitaire, mental, psychologique, traditionnel, scientifique, migratoire, policier, militaire, ethnique, sportif, civilisationel… . La liste est longue mais les négationnistes et les partiaux essentialisent tout et mélangent tout.
Réfléchir c’est difficile, c’est pourquoi les gens jugent. Ils ont jugé négatif le régime d’IBK alorsqu’il ne l’est pas totalement. Il a parvenu au cessez-le-feu entre les indépendantistes et l’armée malienne, entre la CMA et le GATIA. Il a fait signé l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Il a aussi fait d’autres réalisations. Tout ça n’est pas négatif.
Quant à ceux qui critiquent Mahmoud DICKO, et qui veulent lui réduire à un Imam, la religion musulmane n’est pas que la prière. La prière est une partie de la religion. La religion c’est aussi l’action et ce passage coranique le témoigne : « Ceux qui croient et font les bonnes œuvres sont sur le bon chemin de leur seigneur « . Les bonnes œuvres ne sont pas que la prière à laquelle certains veulent réduire Mahmoud DICKO.
Chacun a sa responsabilité et chacun doit œuvrer pour le Mali et non contre tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
Les médias ont une responsabilité inimaginable dans la bonne marche de tout pays. Ils doivent avoir pourvoir sur tout pouvoir car ils travaillent pour tous!
Les médias d’État maliens jouent-Ils leur rôle comme il le faut? ORTM1, ORTM2, ESSOR, AMAP, ANCD sont des médias d’État. Or, l’État n’est pas que les tenants des pouvoirs publics, l’État c’est quatre éléments: un territoire, un gouvernement, une population et une souveraineté.
Combien des médias d’État font des grands reportages (c’est-à-dire faire sortir dans son article ou élément les propos des organisateurs de l’événement, les propos de leurs challengers, les propos des citoyens lambdas et les propos des textes légaux)?
Combien font des investigations sur la bonne où la mauvaise gouvernance au Mali? Combien organisent des débats contradictoires? Combien font des émissions d’opinions extérieures en donnant la parole à celles et ceux qui en ont besoin? Combien invitent le Président de la République pour au moins une heure de temps à dialoguer avec son peuple sur l’antenne ou la chaîne nationale?
Le problème du Mali est aussi policier. Combien des policiers prennent des 1000f à la place de la vignette ou d’une infraction routière?
Le problème du Mali est aussi éducatif. Combien d’élèves sont privés de la scolarité depuis plus de cinq mois?
Le problème du Mali est aussi ethnique et ethnocentrique. Combien des jeunes ont vu leur mariage refuser par certains parents racistes? Le problème du Mali est multilatéral. Il n’est pas unilatéral.
Aly Ousmane Sarre.