Entretien avec le Président du Collectif pour la Refondation du Mali COREMA : Les forces françaises doivent partir définitivement du sol malien le 17 août 2022 ».

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Entretien avec le Président du Collectif pour la Refondation du Mali ( COREMA ) et 1er Vice Président de la Commission Défense et Sécurité du Conseil National de Transition ( CNT ), Dr Fousseynou Ouattara : « Les forces françaises doivent partir définitivement du sol malien le 17 août 2022 ».

« les MI-171 qu’on a payé si on vous vend çà sur le marché international à 10,5 milliards de FCFA… On a pu les payer à un peu plus de 9 milliards de FCFA l’unité », a révélé, Dr Fousseynou Ouattara, président du COREMA lors d’un entretien qu’il a voulu nous accorder ce mercredi 10 août 2022.

Assis sur une chaise adossé de l’armoire de son bureau, en boubou blanc avec sur sa poitrine ses macarons de membre du CNT et du COREMA, très serein que l’honorable Dr Fousseynou Ouattara a répondu à nos différentes questions.

Interrogé en premier lieu sur l’acquisition et la remise des clés des aéronefs et d’équipements aux chef d’état major de l’armée de l’air par le président de la transition. Honorable Ouattara a tout d’abord expliquer les capacités exceptionnelles des aéronefs ( CASA 295, des hélicoptères de combat et de transport, des avions de chasse bombardiers SU-25, des L-39 Albatros et des Radars ). Avant de répondre à l’ironie faite sur les réseaux sociaux disant que ces appareils sont des années 1960, « l’idée de ces avions a germé dans les années 1958 – 1960. Les premiers avions en série ont vu le jour après 1970 ( 1973 – 1975 ). Du moment moment de la conception à la certification, il y a tout un temps qui passe. Si quelqu’un dit que se sont des avions de 1960 qu’il montre une seule image ou un seul passage où il a vu un SU-25 volé en 1960. Il y en a pas ».

Au passage le président du collectif pour la refondation du Mali a touché à la restructuration de l’armée malienne, « aujourd’hui le Mali n’achète même pas une balle par hasard. Tout est bien coordonné par l’état-major général des Armées. On ne confie aucun marché à qui que se soit pour aller se remplir les poches, se sont des choses qui se passe très souvent directement entre l’État Malien et l’État Russe et c’est moins cher que sur le marché international ». Il donne un exemple, « les MI-171 qu’on a payé si on vous vend çà sur le marché international à 10,5 milliards de FCFA, nous on a pu le payé à un peu plus de 9 milliards de FCFA chaque unité ».

Multiplication des attaques contre les positions FAMa.

Cette recrudescence des attaques contre les positions FAMa est en lien avec le départ de la force Barkhane, estime le 1er vice président du CNT, Fousseynou Ouattara, « en 9 ans ce qu’elle n’a pas pu faire, nos FAMa commençaient à le faire en 3 – 6 mois. Donc, elle s’est sentie piqué dans son amour propre. Pour partir comme çà, il faut qu’elle montre à la face du monde que sans elle, le Mali va sombrer ». « les forces françaises doivent partir définitivement du sol malien le 17 août 2022 », a fait savoir le Président du COREMA.

Peut-on compter sur les voisins du Mali pour la sécurité du pays ?

Dr Fousseynou Ouattara répond en citant cette pensée de Voltaire, « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » et d’ajouter, « on ne doit pas compter sur les autres, la preuve, suite à l’attaque de Tessit aucun pays ou organisation n’a envoyé de messages pour condamner ou présenter des condoléances ».

Sur la situation des 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali, l’honorable Ouattara indique qu’ils doivent être jugés. On ne peut pas les libérer comme çà sauf si on prononce un « non lieu ». Toutefois prononcer un « non lieu » revient à payer des dommages et intérêts à ces militaires, chose qui est inadmissible d’autant plus qu’« on les a pris la main dans le sac, ils sont venus avec des armes de guerre sans autorisation, se sont des mercenaires, on doit les juger », a insisté Fousseynou Ouattara, président du COREMA.

Il conclu, « si on les juge, il appartient au président de les gracier en terme de bon voisinage. Le président ne peut pas les amnestier sans le parlement ( Conseil National de Transition ), or l’organe législatif est en inter-session ».

Vinabé DENA

Lemalien.com

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