Burkina Faso : Le balayeur, balayé. La CEDEAO exige le respect du délai des 2 ans de la transition

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Dans le pays des hommes intègres les frontières terrestres et aériennes sont fermées, un « couvre-feu » décrété de 21 heures à 05 heures du matin jusqu’à nouvel ordre. Outre ces restrictions, le gouvernement, la charte de la transition et l’Assemblée législative de transition sont également « dissoutes ».

Les activités politiques et celles des organisations de la société civile n’ont pas été épargnées, sont les batteries de mesures prises par le nouveau homme fort du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.

Ce coup de force qu’on peut qualifier de rectification est motivé, selon la déclaration lu par le Capitaine Kiswendsida Farouk Azaria SORGHO sur les antennes de la chaîne nationale par la dégradation de la situation sécuritaire et la trahison de l’esprit du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration ( MPSR ). Les jeunes officiers reprochent à Damiba d’avoir favorisé les éléments de sa promotion 1992 du Prytanée militaire.

Tout comme dans la déclaration du coup de force du Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba contre le président Roch Marc Christian Kaboré, le Capitaine Ibrahim Traoré et ses éléments qui ont pris la tête du MPSR indiquent dans leur déclaration, « les forces vives de la nation seront convoquées incessamment à l’effet d’adopter une nouvelle charte de la transition et de designer un nouveau président du Faso,  » Civil ou Militaire  » ».

Le Burkina Faso connaît ainsi son 2ème coup d’État en espace de 8 mois et le 8ème en 62 ans d’indépendance.

La CEDEAO fait face à nouveau à un autre putsch. Elle a réagi, sans annoncé de mesures ni de sommet. Toutefois l’organisation sous-régionale, « trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés,… Réaffirme son opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels ». Cependant, « la CEDEAO exige le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les autorités de la transition », poursuit le communiqué de l’organisation en date du 30 septembre.

 

Vinabé DENA

Lemalien.comm

 

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