CULTURE : 5ÈME ÉDITION DU FESTIVAL OGOBAGNA

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« Les valeurs sociales, culturelles et économiques de la cotonnade au pays Dogon » est le thème de cette 5ème édition du festival Ogobagna qui a ouvert ses portes le lundi 27 janvier à la place du cinquantenaire jusqu’au 02 Février 2020

« Nous sommes tombés bas, très bas sans le vouloir », « trop de sang a été versé » a d’abord indiqué le président de Ginna Dogon, Mamadou TOGO, avant de revenir sur le thème que « le coton est un élément matrimonial de notre riche culture ».
« Choisir entre l’indifférence assimilé à de la complicité et de mobilisation contre l’ennemi commun sans visage, or, l’injustice appel l’injustice, la violence engendre la violence, nous avons donc opté pour la mobilisation collective contre l’agression avec l’armée de la Culture » a-t-il fait savoir.

Deuil, cérémonie de fiction funèbre à l’endroit de tous les morts de la crise que vit le Mali, ont émaillé le lancement de ce festival Ogobagna 5. Minutes de silence après minutes, hommage après hommage d’une culture dont le peuple est en deuil. « Des familles endeuillées, des familles éplorées, c’est tout le Mali qui est en deuil, cette douleur est très profonde ; le festival se devait être une occasion de festivité et voilà qu’il est terni par ces événements douloureux survenus ces jours-ci à DIOUGANI dans le cercle de KORO et à SOKOLO dans le cercle de NIONO », a souligné le Pr Amadou DOLO.

Quant au représentant de la communauté de la Culture Songhroï en mouvement IRGANDA, il s’est montré ravi de la tenue de ce festival, en disant « que Vive Ogobagna, sa pérennité est un acte de foi et un devoir pour les générations futures ». S’agissant du représentant de l’Union Européenne au Mali, qui dans son intervention dira que « le festival apporte une place importante au développement du pays Dogon ».

« Ogobagna est un immense chantier, celui de la reconstruction, du rétablissement et de la quête de l’idéal de paix au qu’elle aspire notre peuple », a d’abord fait savoir Mme NDIAYE Ramatoulaye DIALLO, ministre de la Culture. Et de renchérit que notre culture comme nous apprend aussi ceci : « le lézard ne saurait pénétrer un mur que si, celui-ci est déjà fendu », en clair, elle affirme que « pour vaincre le terrorisme, notre héritage commun nous invite à nous rappeler une vérité universelle ; une civilisation ne détruite de l’intérieur que si, telle est gangrenée de l’intérieur ».
La ministre de la Culture, Mme NDIAYE, conclue qu’« un tel état d’esprit est une posture culturelle indispensable à notre réarmement moral pour vaincre le terrorisme et toutes les autres formes d’extrémisme violent ».

À noter que durant cette semaine ( 27 janvier au 02 février 2020 ), il y aura des expositions, ventes au village tous les jours et les prestations, animations et soirées culturelles des neuf (9) ethnies ( Bwa – Bozo – Peulh – Minianka – Tamasheq – Malinké – Soninké – Songhoy – Arabe et Dogon) invités.

Vinabé DENA

Lemalien.ml

 

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