LES LOCATEURS IMMOBILIERS PEINENT:‘’Trois mois de caution’’, nulle part mentionné dans les textes

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Le constat est de plus en plus amer, les locataires de maison nous confirment cet aspect de la situation par les nombreuses souffrances qu’ils endurent. En général, c’est dans les grands points de rencontre que sont vécues ces souffrances de manière régulière.

Les populations rurales s’orientent en masse vers les capitales régionales et le district de Bamako, en guise de se faire le bien-être. Le temps consacré à cette quête du bonheur nécessite une loge. Chacun se trouve dans l’obligation de se faire un appartement ou même un studio. C’est de là que surgissent les différents problèmes vus ce nombre croissant de demandeurs immobiliers. Les propriétaires de maison et les agences immobilières,  ignorant toutes les mesures légales possibles en la matière s’adonnent aux harcèlements, contre tous les textes.

Contrairement aux capitales régionales, le District de Bamako effarouche au fur et à mesure les nobles citoyens en manque de propriété c’est-à-dire les locateurs. Des capitales régionales, les populations drainent leur cap sur la ville de Bamako et cela, dans l’optique d’en avoir plus, de se faire le plus de revenu possible. C’est une ville qui s’agrandit du jour au jour par cette demande en hausse d’habitat car chacun désire y habiter dans sa propriété ou avoir un appartement même s’il faudrait en être locataire.  Selon un proverbe Bambara ‘’l’agréabilité de la sauce est liée à l’abattement de la chèvre d’autrui’’, ce qui amène à dire que la flambée des prix de location est bien liée à l’accroissement des demandes. Les propriétaires sachant qu’il est toujours possible de trouver un preneur pour son immeuble quoi que soit le prix, sans état d’âme ils se prêtent à tous les actes machiavéliques.

« Pour se faire un local, nous sommes dans l’obligation de nous acquitter de 3 mois de la mensualité, pour en constituer une caution. Ce sont les exigences des agences immobilières ou même des propriétaires. J’ai beaucoup d’amis en location qui me l’ont affirmée » nous dit Bourama TRAORE. Cette pratique est pire ou même atroce pour les locataires de magasins, occupants les grandes artères de la ville d’une manière générale et le centre-ville en particulier. C’est des magasins qui sont à 100.000f par mois et les locateurs se trouvent dans l’obligation de verser une année pour la caution ; d’après une autre source en la personne de Mamou TOURE.

Selon M. MAIGA, un locataire, « je suis dans un petit appartement dépourvu de tous les conforts sinon de toutes les commodités dont pourrait bénéficier un appartement. Je n’ai ni toilette, ni magasin à fortiori une véranda et le propriétaire sans aucun avis préalable, augmente de 5000f le loyer pour un salon-chambre qui était à 30000f. J’ai même l’impression que ce secteur est totalement ignoré des hautes autorités». Étant dans un quartier où il n’existe aucun point d’eau classique, ces derniers sont approvisionnés par des charretiers, même pour cela, ils sont  souvent obligés d’attendre.

Voici, des textes qui nous en disent le contraire. Selon une note relative à la problématique de la fixation des loyers et à la réglementation du secteur locatif au Mali, conformément au décret N° 130 PGRM/ du 29 Août 1967 ‘’Le montant du cautionnement et des loyers à verser d’avance à titre de garantis ne peut excéder une somme correspondant à un mois de loyer’’.  Selon le même décret il est stipulé ainsi :’’ En cas de location du mois, le montant  du loyer mensuel  ne peut, en aucun cas, excéder le douzième du loyer annuel’’. Eu égard à ces différents textes, les agences immobilières, les propriétaires de maison font fi des textes, ils contredisent les textes légiférant en la matière, en instituant des clauses contractuelles qui, en général sont nulles et non avenues. Par méconnaissance, les locataires obéissent. Il est temps, que les services compétents régulent ce secteur par des séances d’ateliers au profit des agences et des propriétaires immobiliers. Ces derniers ignorent les textes légiférant en la matière, nos passages ne nous affirment pas le contraire, une agence immobilière, gérée par des jeunes propriétaires immobiliers, située en commune 2 en témoigne en ces termes : ‘’les preneurs sinon les locateurs ne sont aucunement obligés de contracter, nous leur soumettons nos conditions de caution et de paiements d’avance, ils y adhèrent’’. Pour qui connaît le droit, est-il normal de contracter en dehors des textes existants ?

BALADJI TOURE

Source:lemalien

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