«DE LA CRISE SÉCURITAIRE EN PASSANT PAR LA CRISE SOCIO-POLITITIQUE JUSQU’À LA CRISE INSTITUTIONNELLE »
Le vendredi 28 juin 2019 à la Pyramide du Souvenir, des Organisations membres de la société civile, des partis politiques et personnalités indépendantes ; à savoir les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Emergence (FARE AN KA WULI), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC), le Comité National d’initiative Démocratique (CNID-association) et l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA-association) ont organisé une conférence de presse sur la situation du pays, présidée par Mme Sy Kadiatou Sow de l’A.DE.MA Association qui avait à ces côtés M. Modibo Sidibé, président de FARE AN KA WULI ; M. Amadou Amion Guindo de la C.S.T.M ; M. Bakary Doumbia du F.O.S.C et de M. Cissé du C.N.I.D-Association.
La principale conférencière, Mme Sy Kadiatou Sow a, dans sa lecture de déclaration relative aux thèmes de la conférence de presse dira tout d’abord de la crise sécuritaire, qu’ils sont convaincus que le Mali traverse actuellement la crise la plus grave, la plus profonde et la plus dangereuse de son histoire contemporaine menaçant l’existence même de la nation et du pays. Souligna également l’incapacité des pouvoirs publics à mettre fin à toutes formes d’insécurité qui se généralisent et propose que seule une solution basée sur le principe d’un processus endogène de sortie de crise, est en mesure de relever les défis essentiels.
Quant à la situation politique du pays, elle affirme que c’est à travers un Dialogue National Inclusif que les maliens pourront se parler et convenir ensemble de solutions consensuelles, politiques et sociales ; Et d’enchaîner en disant que le processus de dialogue tel qu’entamé par le gouvernement et le chef de l’État ne s’inscrit nullement dans le cadre d’un vrai dialogue national inclusif.
À la prorogation du mandat des députés, ces Organisations membres de la société civile, des partis politiques et personnalités indépendantes rappellent que depuis le 31 Décembre 2018, le mandat de la législature actuelle de l’Assemblée Nationale a expiré. Le gouvernement a procédé à une première prorogation de six (6) mois expirant le 30 juin en violation flagrante de la constitution. Malgré les nombreuses protestations, le gouvernement persiste dans la violation de la constitution, en faisant adopter un projet de loi qui va consacrer une deuxième prorogation allant jusqu’au 02 mai 2020, toutes choses inacceptables parce qu’illegales et illégitimes. Au lieu que le gouvernement persiste dans cette voie, il aurait pu faire une concertation devant permettre à une sortie de crise institutionnelle.
Avant de terminer, ils lancent un appel à tous ceux qui approuvent leur déclaration à les rejoindre à la lutte pour un Mali apaisé.
Vinabé DENA
lemalien